Chapelle de la Madeleine

Parmi les femmes de l’évangile ressort en particulier Marie-Madeleine, qui non seulement assista à la Passion, mais fut également la première à témoigner et à annoncer le Ressuscité. C’est précisément à Marie de Magdala que saint Thomas d’Aquin réserve le qualificatif particulier d’ « apôtre des apôtres »  (apostolorum apostola),  lui consacrant ce beau commentaire:  « De même qu’une femme avait annoncé au premier homme des paroles de mort, ainsi, une femme annonça en premier aux apôtres des paroles de vie »
(Benoit XVI)

« Par un soir d’octobre 1976, un grand jeune homme est venu me voir en me disant « Job, on va créer une association pour rebâtir la chapelle de la Madeleine. »
J’ai été un peu surpris et, réflexion faite, j’ai marché et, de ce pas, nous avons fait le tour du quartier le soir même. Toutes les personnes contactées ont répondu oui. »
Ce furent les paroles de Joseph Le Bayon, de Kerguearec, racontant l’histoire de cette association dont il fut le Président, et les ambitieux travaux qui vont être réalisés.
Voilà comment est née la nouvelle chapelle de la Madeleine, alors qu’en 1950 l’Abbé Auffret ne voulait plus que la messe y soit célébrée, tant les lambris du plafond menaçaient de s’effondrer.

Dans la chapelle est affichée l’histoire de cette magnifique restauration et l’historique du monument.
On prétend, d’après une tradition digne de foi, qu’il y eut au village du Moustoir un établissement de « moines rouges » vraisemblablement des moines hospitaliers de st Jean de Jérusalem qui devaient diriger la première léproserie de la région.
Cette léproserie, qui a vraisemblablement existé au Moustoir même, fut transférée plus tard vers l’est, à la Madeleine, plus éloignée de l’agglomération, entre les villages de Kerguéarec et Kergueno. Les lépreux y furent relégués, y construisant des huttes et habitations dont on retrouve des traces, et y exerçant le métier de cordiers.

Une chapelle isolée en plein champ y fut édifiée en l’honneur de sainte Marie-Madeleine, souvent évoquée comme patronne des lépreux. C’était au moyen âge, à l’époque où la lèpre faisait des ravages dans notre pays, avec le retour des croisés de Terre Sainte. A la disparition de la maladie, la chapelle devint frairiale et paroissiale.
Aujourd’hui, la chapelle toujours isolée dans sa campagne, posée dans sa verte clairière, attire le regard par ses jolies proportions et la sérénité qui s’en dégage.
D’intéressants vitraux réalisés gracieusement par Jean- Jacques Dournon, artiste peintre, prix de Rome, furent mis en place par le maître verrier Eric Bonte. Ils symbolisent les longs cheveux de Madeleine, les mains tendues vers le Seigneur, le feu sacré de l’Esprit Saint.
On peut voir également d’intéressantes statues dont une, Mam Doué, fut restaurée par Robert Cassin, artiste qui a restauré les fresques du plafond de l’église saint Cornély.

Informations pratiques

Localisation

47.615899, -3.047593
47°37′ N     3°2’57″O

Date du pardon

Le pardon de la chapelle a généralement lieu le 4ème dimanche de juillet

Responsable

Jean-Yves LE BAYON
 jyaylebayon@orange.fr

06.86.59.26.86

Images de la chapelle

A la demande du Père Dominique, recteur de Carnac, un paroissien a pris une vidéo de la chapelle. Vous pouvez la visionner ci-dessous.